Je suis (comme toujours) sérieux. D'ailleurs je tiens bien le stylo sur mon ordonnancier, et je suis bien en train de prescrire un chien.
Disons plutôt que je fais réellement mine de prescrire un chien (et ça, c’est vraiment vrai).
Enfin quoi : il n’y a aucune raison pour que l’ordonnance soit le lieu exclusif de la pharmacologie ! Une ordonnance vaut bien pour toute recommandation médicale, quel qu’elle soit.
Et la hanche du chien !
J’ajoute même qu’il faut soigner la hanche du chien, pour au bout du compte soigner la sienne – je parle de celle du sujet en surpoids, à qui je fais la recommandation de la marche avec un chien, pour tenter de limiter le surpoids et prévenir ainsi une arthrose de la hanche ou du genou. Pour un peu, je ferais pour la marche avec un chien une fiche technique, à l’instar de n’importe quelle médication. Du style qui suit donc :
Indications
- Traitement préventif et curatif du surpoids et de l’obésité d'intensité légère à modérée.
- Traitement préventif et curatif de l’hyperglycémie d'intensité légère à modérée.
- Traitement préventif et curatif de la dysfonction endothéliale.
- Traitement préventif et curatif du syndrome anxio-dépressif d'intensité légère à modérée.
Recommandation
Des activités équivalant à une demi-heure de marche rapide par jour aident à rester en forme. Les envies quotidiennes du chien offrent l’opportunité de bouger plus. Il est essentiel d’opter pour une activité progressive, adaptée aux capacités.
Mises en garde et précautions d'emploi
*Périarthrite scapulo-humérale (dans le cas d’un chien de plus de 20 kg tenu en laisse). Etc.
Sérieusement
Non, je ne dis pas qu’il faut marcher l’air sérieux. Je dis – sérieusement – qu’il est nécessaire de valoriser un changement de pratique, ici pour un accroissement de l’activité physique, pour un changement donc qui procure dans le même temps du plaisir.
Pour la bonne et simple raison que si cette activité est réalisée dans la contrainte, un il n’y a pas de plaisir, deux la contrainte peut même annihiler le bénéfice sur le poids.
La preuve : si on cumulait l’activité d’une femme qui travaille, qui tient sa maison, et qui élève ses enfants ; c’est une telle débauche d’énergie au total que le surpoids ne devrait jamais exister !
Je suis désolé, mais frotter les carreaux, astiquer le parquet ; cela n’a jamais fait perdre la moindre calorie…
Un mieux-être physique et psychique. Et même social !
Honnêtement personne ne m’a attendu pour se procurer un chien. Mais je n’en fais pas moins la promotion, pour le bénéfice donc sur le métabolisme, au sens large ; pour le bien-être aussi (ne le dites SVP à personne, mais j’ai vu mon chien dimanche tenter de courir après un chevreuil, c’était sympa comme tout) ; et pour le lien social aussi. Confère les arrêts incessants des maîtres de chien qui se croisent en ville.
Et en rase campagne, c’est aussi une véritable sécurité sociale. Ne voyons pas le danger partout, mais c’est tout de même une sécurité pour une jeune et jolie femme qui s’aventurerait sur des sentiers isolés.
Nécessité versus plaisir ?
Si je fais donc ce développement sur la marche avec un chien, c’est parce que c’est un bel exemple, avec le plus bel ami de l’homme (et de la femme !), pour allier nécessité et plaisir. Et non pas l’un contre l’autre !
Nous avons tant à faire, en effet, pour déconstruire toutes les restrictions que l’on aura instaurées. Et ce jusqu’aux funestes « interdits alimentaires ».
Je récuse par exemple formellement l’extra du week-end. (« Et le week-end, faites-vous un petit plaisir ! ») Qu’est-ce à dire : que je dois me serrer la ceinture tout le restant de la semaine ? Non merci !
Il n’y a pas de mal à se faire du bien !
Comme il n’y a pas de mal à en procurer !