Jacques est président de la Mutuelle depuis 2012. Il est aussi président de la Confédération Générale des Scop et des Scic, vice-président du CESE.

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Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’ai commencé à m’intéresser à la Mutuelle des SCOP et des SCIC parce que c’était la mutuelle du groupe UP (à l’époque Chèque-déjeuner) dont j’étais président. Je suis entré au Conseil d’administration avant d’en prendre la présidence en 2012.

En 2015, j’ai quitté le groupe UP et j’ai pris la présidence de la Confédération générale des SCOP et des SCIC, ce qui est un atout considérable pour le développement de la Mutuelle.

Comment la Mutuelle a-t-elle évolué ? Quelles sont aujourd’hui ses forces ?

En 2012, la Mutuelle des SCOP et des SCIC, c’était 1 500 personnes protégées. Nous avons donc lancé un premier projet stratégique de développement en direction des SCOP en nous fixant l’objectif de 20 000 personnes protégées en 2026.

Pour gagner en efficacité, nous nous sommes associés avec le groupe VYV et nous profitons de tous les avantages que ce groupe offre aux adhérents de ses mutuelles. Par exemple, nous passons par Harmonie Mutuelle pour le tiers payant, ce qui permet à nos adhérents d’en bénéficier partout. Grâce à ce partenariat, la télé-consultation a été mise en place très rapidement. Nous avons créé un espace adhérent pour fluidifier l’échange et le traitement des documents : nous avons presque éliminé le papier.

Pour autant, nous avons notre totale autonomie, nos administrateurs, notre budget. Nous avons la chance d’avoir un taux de solvabilité excellent grâce à des fonds solides. Cela nous donne les moyens de pouvoir progresser. Actuellement, nous ne perdons quasiment jamais aucun client : nous avons affaire à des militants qui tiennent à leur mutuelle.

Comment selon vous la Mutuelle répond-elle aux enjeux de protection sociale des coopératives ?

Nous proposons à la fois de la complémentaire santé et de la prévoyance. Nous essayons d’améliorer nos offres en les élargissant, au-delà des soins dentaires et de l’optique, à l’ostéopathie, aux médecines douces, aux soins psychologiques qui sont de plus en plus demandés. Nous sommes à l’écoute de l’évolution des besoins de nos adhérents.

Nous avons été une des rares mutuelles à leur reverser 5 % des cotisations en fin d’année car avec la crise sanitaire, les remboursements de soins ont été moindres que d’autres années. Par ailleurs, nous n’avons pas répercuté la taxe COVID sur le prix des cotisations qui n’ont augmenté que de 1% l’année dernière.

Quels sont pour vous les prochains défis que la Mutuelle va devoir relever ?

Nous sommes désormais connus comme la mutuelle du mouvement des SCOP et des SCIC. Nous devons continuer à aller chercher de nouveaux adhérents et poursuivre la digitalisation de nos services. Nous pourrions aller plus vite, mais nous préférons y aller doucement. Le monde des SCOP est un monde fermé. Nous n’avons pas le droit à l’erreur !

Quel message souhaiteriez-vous faire passer auprès des adhérents ou futurs adhérents de la Mutuelle des SCOP et des SCIC ? 

Nous sommes des mutualistes. Nous ne sommes pas là pour faire des profits, mais pour vous aider dans la vie de tous les jours, y compris en cas de coups durs. La complémentaire santé, c’est important.